Dans Au Bout du Conte, on retrouve différentes caractéristiques des
héros du XIXe et du XXe siècle.
Au XXe siècle, le héros
illustre les difficultés de communication du monde moderne.
C’est le cas de Sandro :
- il souffre de bégaiement ;
- il n’arrive pas à communiquer avec son père : il ne va le voir
que pour lui demander de l’argent ;
- il ne parvient pas dire à Julien son renvoi de l’orchestre ;
- il ne voit pas l’amour de Clémence ;
- il n’ose pas dire à Maxime que le renvoi de Julien est impossible.
Maxime serait le anti-héros
car il ne possède pas les qualités du héros traditionnel et n’est pas
représentatif des valeurs de la société :
- il aurait pu être le sauveur de Laura quand elle se perd dans les
bois : mais il a un aspect menaçant renforcé par la musique. La séquence
fait plus penser à la rencontre du petit chaperon rouge avec le loup dans la
forêt ;
- à la fin, il aurait pu être le prince charmant réveillant la belle
aux bois dormant d’un baiser, mais il préfère sortir Laura de son état
d’inconscience par une gifle magistrale.
Au XIXe siècle, on distingue
principalement deux personnages littéraires :
- le héros romantique
qui exprime sa difficulté à être au monde.
Il correspond ici à Laura qui
consulte une « radiesthésiste » pour combattre son mal être et pour trouver son prince charmant.
Le spectacle de la nature est
souvent le reflet de son état d’âme ce qui est cas dans la forêt quand elle est
perdue : la forêt s’obscurcit, la musique devient inquiétante ; à la
fin, alors qu’elle se sent trahie, abandonnée et qu’elle erre dans un état
second avant de tomber dans le coma, la pluie bat son plein et la musique
devient plus forte, plus rythmée.
- le héros réaliste
qui est confronté à la société dans laquelle il cherche à s’insérer, sans
toujours y parvenir.
On reconnaît sans hésitation Sandro : il fait des enquêtes dans
la rue pour pouvoir payer son logement car son métier de compositeur ne lui
permet pas de vivre. Il n’a qu’un modeste scooter pour se déplacer et doit
aller chercher sa mère, serveuse dans un bar, quand elle termine tard, à son
travail. Il n’a « rien à se mettre » pour le bal des princes.
2AG1& 2AG2, Lycée Erik Satie
Les références aux personnages de conte de fées dans
Au bout du Conte
Blanche-Neige
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Comme dans Blanche-Neige la mère
de Laura porte toujours du noir. Elle s'obstine à vouloir rester jeune (elle a
62 ans), être la plus belle en se contemplant devant son miroir. Elle propose
une pomme rouge à sa fille en lui faisant des remarques sur sa beauté. On
découvre les sept nains devant la maison de sa tante Marianne. (Lyse)
Cendrillon
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Cendrillon est en fait Sandro !
Si l’on n’a pas compris l’allusion avec le prénom, on fait tout de suite le
rapprochement avec le bal –des princes- et les douze coups de minuit :
Sandro doit vite partir pour aller chercher sa mère à son travail et… en
dévalant les escaliers à toute vitesse, il perd une de ses chaussures que
Laura ramasse, un peu désappointée. Marraine la fée est présente : il
s’agit de Marianne, la tante de Laura, transformée le temps du spectacle des
enfants. (D’après Sabrine)
Le
Petit Chaperon rouge
Le Petit Chaperon rouge c’est
Laura : elle traverse la forêt avec cape et béret rouges, balançant son
sac comme le petit chaperon rouge aurait pu le faire avec son panier. Elle se
croit perdue un moment et hésite sur le choix du chemin à effectuer :
faut-il continuer à gauche ou à droite ? Surgit alors, tout de noir vêtu,
Maxime Wolf – le loup- qui lui
indique le chemin et qui arrive, bien sûr, avant elle chez sa tante –et non sa
grand-mère-. (D’après Cindy)
Barbe
bleue
Maxime Wolf est également Barbe
bleue : dans sa chambre, il y a un cadre faisant référence à ce conte. Le
Barbe bleu du XXIe siècle est devenu un séducteur ; la porte à ne pas
ouvrir se transforme en SMS à ne pas lire sur un téléphone portable laissé sur
une table de chevet. En lisant un message qui lui était pas destiné, Laura a
mis fin à ce qu’elle croyait être une véritable histoire d’amour et va tenter
de mettre fin à ses jours. (D’après Haïmadou)